Adolescente, un vieux livre d’astrologie du couple m’avait indiqué le signe de mon partenaire actuel.
Quand j’avais quinze ans, j’étais en couple avec un jeune-homme de ma classe et je logeais pour mes études dans une famille d’accueil. La mère de ce foyer disposait d’une bibliothèque très fournie en matière d’ésotérisme, magie, numérologie et autres sciences occultes que j’osais à peine approcher tant mon foyer d’enfance emprunt de catholicisme prônait la noirceur de ces disciplines. Au milieu d’une rangée de livres terminant tous par « logie », je louchais sur la tranche d’un poche d’astro-« logie », qui semblait pour l’adolescente romantique que j’étais le sain graal : « Les bons astro-couple ».
Et si ce recueil de pages « occultes » avait la réponse à mes peines de cœur chroniques ?
Un après-midi que ma logeuse était sortie et que j’étais rentrée plus tôt du lycée, j’osai franchir le cap de la curiosité : j’ouvris l’ « astro-couple » dont j’avais rêvé. La réponse fut tranchante. Au chapitre de mon signe du cancer figurait les compatibilités de ma configuration avec les 11 autres signes du zodiaque. La description « cancer – scorpion » était sans équivoque pour mon vécu de l’époque : union pouvant déboucher sur des situations compliquées, des risques de se positionner en victime – bourreau … Hélas, c’est ce que je vivais avec mon amoureux de l’époque, et l’ « astro-couple » ne me prédisait pas si je parviendrais à atteindre toute la dimension positive de cette relation : l’union fusionnelle dont je rêvais avec mon partenaire scorpion.
Mon beau scorpion ténébreux me quitta sans explication réelle et dans un flou onirique typique des signes d’eau que nous étions, me laissant couler dans les méandres de l’émotionnel du cancer blessé. Je repris donc en main « Les bons astro-couples », afin de rêver à nouveau à un partenaire amoureux plus adapté à moi. L’auteur me disait ceci : c’était le taureau qui était le mieux à même de répondre à mon besoin de sécurité, de stabilité et à mon amour du foyer, de la famille, et des enfants.
Quelques douze années plus tard et plusieurs configurations d’échec de couple plus loin, je rencontrai mon premier partenaire taureau … qui quelques douze autres années après est encore à mes côtés ! Le vieux bouquin d’ «astro-couple » me l’avait bien dit : le taureau, mon taureau, avait bien répondu à mon besoin de sécurité et de stabilité, et nous sommes les heureux parents d’un foyer de famille nombreuse … tout y est !
Et encore, je ne connaissais pas quand je l’ai rencontré l’impact de la maison VII du couple dans nos thèmes, de nos Vénus et de nos Mars respectifs, mais ça … c’est une autre histoire !